Réponses aux demandes d'information

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29 juillet 2010

NGA103521.F

Nigéria : information sur la situation des chrétiens dans les centres urbains et les villes du Nord, en particulier les femmes non accompagnées et les mères célibataires
Direction des recherches, Commission de l'immigration et du statut de réfugié du Canada, Ottawa

Selon un article publié par l'Agence France-Presse (AFP) le 19 janvier 2010, le Nigéria est régulièrement aux prises avec des violences entre les musulmans et les chrétiens, en particulier dans les États du centre et du nord. L'International Religious Freedom Report du Département d'État des États-Unis signale que les hostilités entre les deux communautés seraient en augmentation, particulièrement dans le « Middle Belt » (É.-U. 26 oct. 2009, intro.) ou centre du Nigéria (Gauquelin 2009). D'après les Country Reports on Human Rights Practices for 2009du Département d'État des États-Unis, en 2009, la violence ethno-religieuse aurait fait [traduction] « beaucoup de morts et provoqué le déplacement de milliers de personnes partout au pays » (É.-U. 11 mars 2010, sect. 2.c). De son côté, Human Rights Watch souligne que durant la dernière décennie, les affrontements intercommunautaires auraient fait 13 500 morts au Nigéria (janv. 2010).

Les causes des hostilités

Des sources consultées par la Direction des recherches soulignent que les causes de tensions entre chrétiens et musulmans ne seraient pas seulement religieuses (The Christian Post 12 mars 2010; La Croix 8 mars 2010).

D'après un article publié le 8 mars 2010 par le journal chrétien de Paris La Croix, outre la religion, les facteurs ethniques, politiques et économiques expliqueraient les « massacres » intercommunautaires (voir aussi Le Figaro 10 mars 2010). The Christian Post, un média chrétien indépendant basé à Washington (The Christian Post s.d.), affirme que les conflits entre les musulmans et les chrétiens sont engendrés par les luttes entre les différentes tribus pour l'accès, entre autres, aux ressources, à la terre de même qu'aux emplois (12 mars 2010). De son côté, Le Figaro, un des quotidiens de Paris, explique la situation comme suit :

Au Nigéria, cette compétition sanglante est aggravée par un système hérité de la colonisation britannique, et renforcé par les gouvernements successifs depuis l'indépendance, celui des «indigènes». Dans chacun des États fédérés, un ou plusieurs groupes ethniques, désignés officiellement comme les habitants originels, bénéficient de privilèges refusés aux autres citoyens, postes de fonctionnaires ou places à l'université par exemple. Le côté artificiel de ce concept identitaire n'est nulle part ailleurs plus flagrant que dans l'État du Plateau, créé en 1976 pour quelques ethnies, en majorité chrétienne, dont les Beroms victimes du dernier massacre. Les éleveurs haoussa-fulani, pourtant présents, parfois depuis le XIXe siècle, réclament en vain le label «indigènes» se heurtant au refus des Beroms, qui s'accrochent à leurs avantages (Le Figaro 10 mars 2010).

D'après les analyses d'une spécialiste travaillant pour Human Rights Watch à partir de Dakar et citée par le quotidien parisien Libération, à Jos, les citoyens dits « indigènes » sont en majorité des chrétiens, alors que les musulmans originaires du nord du pays sont pris pour des étrangers (Libération 20 janv. 2010). Ainsi, selon un article du journal La Croix, ces derniers « se sentent discriminés et utilisent volontiers la violence pour changer les choses » (8 mars 2010). Toujours d'après la même chercheuse travaillant pour Human Rights Watch citée cette fois par Le Figaro, « ces carnages à répétition s'expliqueraient aussi par le laxisme des autorités fédérales […]. En plus des massacres interethniques, les forces de l'ordre ont elles aussi tué des gens. Mais personne n'a jamais été jugé » (10 mars 2010). De plus, sur le plan politique, il existerait des divisions entre les deux communautés, c'est-à-dire que les musulmans soutiendraient le parti d'opposition, le Parti du peuple de tout le Nigéria (All Nigeria People's Party - ANPP), tandis que les chrétiens offriraient leur appui au parti au pouvoir, le Parti démocratique du peuple (People's Democratic Party - PDP) (Libération 20 janv. 2010; La Croix 8 mars 2010; É.-U. 26 oct. 2009, sect. 3). De son côté, l'International Religious Freedom Report signale que certains politiciens locaux et d'autres personnes se serviraient de la religion pour entretenir des conflits entre les groupes (ibid).

Situation dans le centre du Nigéria

Plusieurs sources consultées par la Direction des recherches ont fait état du « massacre » de plusieurs centaines de personnes en mars 2010 aux alentours de la ville de Jos (Afrik.com 8 mars 2010; AFP 10 mars 2010; Le Figaro 10 mars 2010), capitale de l'État du Plateau (Libération 20 janv. 2010; Le Figaro 21 janv. 2010). Alors que les autorités de l'État du Plateau auraient avancé le nombre de 500 morts (Le Figaro 10 mars 2010; AFP 10 mars 2010), la police aurait plutôt déclaré qu'il y aurait eu 109 morts (Le Figaro 10 mars 2010). Des sources civiles locales auraient déclaré qu'il y aurait eu 200 à 400 morts (ibid.; AFP 10 mars 2010). Le massacre aurait été mené par des musulmans de l'ethnie Fulani contre des chrétiens de l'ethnie Berom (Afrik.com 8 mars 2010). Le gouverneur de l'État du Plateau a accusé l'armée d'avoir ignoré ses avertissements sur les mouvements précurseurs de ce massacre (AFP 10 mars 2010). Toutefois, les autorités nigérianes auraient arrêté 95 personnes en lien avec ce massacre (Afrik.com 8 mars 2010; AFP 10 mars 2010). La majorité des victimes serait des femmes et des enfants (Afrik.com 8 mars 2010). Ce massacre aurait été commis en représailles à celui qui a été perpétré par les chrétiens en janvier de la même année contre les musulmans, selon des sources non précisées (Le Figaro 10 mars 2010; The Christian Post 12 mars 2010), et aurait fait environ 300 morts (Afrik.com 8 mars 2010; AFP 10 mars 2010). Citant Human Rights Watch, Libération signale que « des maisons, églises et mosquées ont été brûlées par "des foules armées de pistolets, d'arcs et de flèches ou de machettes" » (20 janv. 2010). Un article publié le 21 janvier 2010 par Le Figaro souligne que ces affrontements auraient été déclenchés par « des disputes autour de la reconstruction de maisons, voire d'une mosquée, détruites dans les émeutes de novembre 2008 ».

Selon un rapport de Human Rights Watch, les affrontements entre chrétiens et musulmans survenus en novembre 2008 auraient fait environ 700 victimes (janv. 2010; Le Figaro 21 janv. 2010). Selon Le Figaro, les hostilités auraient été déclenchées à la suite de la mort de cinq élèves musulmans, qui auraient été tués par des chrétiens (21 janv. 2010), alors que Human Rights Watch affirme qu'elles seraient survenues à la suite des élections locales dans la ville de Jos (janv. 2010).

D'après certaines sources, la ville de Jos connaît souvent des affrontements religieux (Nations Unies 20 janv. 2010; Libération 20 janv. 2010). Depuis 2001, il y aurait eu plus de 2 000 morts dans les violences entre les communautés (La Croix 8 mars 2010). La ville serait divisée en zones musulmane et chrétienne (ibid.).

Situation dans le Nord du Nigéria

Deux sources signalent que 12 États du nord du Nigéria, à savoir Borno, Sokoto, Kebbi, Niger, Kano, Katsina, Kaduna, Jigawa, Yobe, Bauchi, Zamfara et Gombe appliquent les principes de la sharia (É.-U. 26 oct. 2009, sect. 2; AED s.d.) ou loi islamique (ibid.; CFR 23 mars 2009). Selon l'International Religious Freedom Report, plusieurs chrétiens soutiennent que l'existence de tribunaux appliquant les principes de la sharia ferait de l'islam la religion d'État (É.-U. 26 oct. 2009, sect. 2). En outre, bien que les lois de la sharia ne s'appliquent pas [traduction] « théoriquement » aux non-musulmans, certains principes inspirés de la sharia, tels que la séparation sur la base des sexes dans les écoles publiques, dans les établissements de santé ainsi que dans les transports publics toucheraient les non-musulmans vivant dans le nord du pays (ibid.).

Selon l'Association Aide à l'église en détresse (AED), une organisation qui soutient les chrétiens persécutés dans le monde, les communautés chrétiennes qui se trouvent dans les États musulmans du Nigéria déclarent être victimes d'actes « d'intolérance et de discrimination religieuses », lesquels se résument, entre autres, à de fausses accusations de blasphème contre l'islam, au refus d'autoriser la construction d'églises ou de cimetières chrétiens, à la démolition d'églises « considérées comme illégales », à des enlèvements d'adolescents dans le but de les marier et les convertir de force à l'islam, à de la discrimination dans le domaine de l'emploi et dans les services publics, à des intimidations et des menaces de mort visant les musulmans convertis au christianisme, à l'application de la sharia aux chrétiens devant les tribunaux, et ce, malgré la loi (AED s.d.). De son côté, l'International Religious Freedom Report signale, lui aussi, que les chrétiens des États majoritairement musulmans accusent les autorités d'empêcher la construction de nouvelles églises et de favoriser la démolition d'églises existantes (É.-U. 26 oct. 2009, sect. 2).

Toujours selon l'International Religious Freedom Report, en avril 2009, des musulmans de Gwarda, dans l'État du Niger, auraient brûlés des églises et des maisons, puis auraient blessé une vingtaine de chrétiens pendant la fête de Pâques; 88 personnes auraient été arrêtées par la police à la suite de ces événements (ibid., sect. 3). Par ailleurs, un rapport de Human Rights Watch signale qu'en juillet 2008, lors d'un affrontement entre les forces de l'ordre et un groupe de militants islamistes du nord du Nigéria appelé Boko Haram, au cours duquel il y aurait eu au moins 800 morts, les militants islamistes auraient incendié des églises et tué des chrétiens (janv. 2010). Parmi les sources qu'elle a consultées, la Direction des recherches n'a pas trouvé d'information sur la situation des chrétiens dans d'autres régions du Nigéria.

Femmes non accompagnées et mères célibataires

Parmi les sources qu'elle a consultées, la Direction des recherches a trouvé peu d'information sur la situation des femmes non accompagnées et des mères célibataires. Au cours d'un entretien téléphonique avec la Direction des recherches le 7 juillet 2010, une représentante de l'organisation non gouvernementale (ONG) de défense des droits des femmes Moms Club International Nigéria a affirmé que les femmes non accompagnées et célibataires ont toujours été les personnes les plus vulnérables de la société nigériane, autant dans les périodes de paix que durant les différents conflits. Pendant les affrontements qui ont opposé les chrétiens aux musulmans, beaucoup d'entre elles ont subi diverses exactions, dont « des massacres, la destruction de leur propriété, des viols et des actes de pillage » (Moms Club International Nigéria 7 juill. 2010). La représentante affirme par ailleurs qu'en raison de la « faiblesse de l'État due à la corruption généralisée », les autorités ne leur assurent pas de protection suffisante. Des ONG telles que Moms Club International Nigéria leur offrent de l'aide, notamment des vivres, des vêtements, des soins médicaux et des services en matière d'éducation (ibid.). Parmi les sources qu'elle a consultées, la Direction des recherches n'a pas trouvé d'autre information sur les ONG qui offriraient de l'aide aux femmes non accompagnées et aux mères célibataires.

Cette réponse a été préparée par la Direction des recherches à l'aide de renseignements puisés dans les sources qui sont à la disposition du public, et auxquelles la Direction des recherches a pu avoir accès dans les délais fixés. Cette réponse n'apporte pas, ni ne prétend apporter, de preuves concluantes quant au fondement d'une demande d'asile. Veuillez trouver ci-dessous les sources consultées pour la réponse à cette demande d'information.

Références

Afrik.com. 8 mars 2010. Shahinez Benabed. « Nouvelle poussée de violence au Nigéria ». <http://www.afrik.com/article19192.html> [Date de consultation : 5 juill. 2010]

Agence France-Presse (AFP). 10 mars 2010. « Des habitants de la région de Jos, effrayés, se réfugient dans les casernes ». (Jeune Afrique) <http://www.jeuneafrique.com/Article/DEPAFP20100309T212409Z/onu-violences-nigeria-religiondes-habitants-de-la-region-de-jos-effrayes-se-refugient-dans-les-casernes.html> [Date de consultation : 5 juill. 2010]

_____. 19 janvier 2010. « Au Nigéria, des violences entre chrétiens et musulmans ont fait au moins 192 victimes ». (La Croix) <&lt;http://www.la-croix.com/article/index.jsp?docId=2411235&rubId=4077> [Date de consultation : 5 juill. 2010]

Aide à l'église en détresse (AED). S.d. « Nigéria : Appartenance religieuse ». <http://www.aed-france.org/observatoire/pays/nigeria/> [Date de consultation : 12 juill. 2010]

The Christian Post. 12 mars 2010. Ethan Cole. « Nigerian Women Carry Bibles, Protest Massacre ». <http://www.christianpost.com/article/20100312/nigerian-women-carry-bibles-protest-massacre/index.html> [Date de consultation : 5 juill. 2010]

The Christian Post. S.d. « The Christian Post ». <http://www.christianpost.com/aboutus/> [Date de consultation : 13 juill. 2010]

Council on Foreign Relations (CFR). 23 mars 2009. Lauren Vriens. « Islam: Governing Under Sharia ». <http://www.cfr.org/publication/8034/islam.html#> [Date de consultation : 9 juill. 2010]

La Croix [Paris]. 8 mars 2010. Agnès Rotivel. « Des chrétiens victimes de violences ethnico-religieuses au Nigéria ». <http://www.la-croix.com/Des-chretiens-victimes-de-violences-ethnico-religieuses-au-N/article/2417101/4077> [Date de consultation : 5 juill. 2010]

États-Unis (É.-U.). 11 mars 2010. Department of State. « Nigeria ». Country Reports on Human Rights Practices for 2009. <http://www.state.gov/g/drl/rls/hrrpt/2009/af/135970.htm> [Date de consultation : 30 juin 2010]

_____. 26 octobre 2009. Department of State. « Nigeria ». International Religious Freedom Report 2009. <http://www.state.gov/g/drl/rls/irf/2009/127249.htm> [Date de consultation : 30 juin 2010]

Le Figaro [Paris]. 10 mars 2010. Pierre Prier. « Le Nigéria s'enfonce dans les massacres ». <http://www.lefigaro.fr/international/2010/03/10/01003-20100310ARTFIG00053-le-nigeria-s-enfonce-dans-les-massacres-.php> [Date de consultation : 5 juill. 2010]

_____. 21 janvier 2010. Pierre Prier. « L'armée nigériane sépare chrétiens et musulmans ». <http://www.lefigaro.fr/international/2010/01/21/01003-20100121ARTFIG00497-l-armee-nigeriane-separe-chretiens-et-musulmans-.php> [Date de consultation : 5 juill. 2010]

Human Rights Watch. Janvier 2010. « Nigeria ». World Report 2010: Events of 2009. <http://www.hrw.org/en/node/87680> [Date de consultation : 7 juill. 2010]

Gauquelin, Maud. 2009. « Comprendre la "crise de Jos" au Nigéria ». (Institut français de recherche en Afrique - IFRA) <http://www.ifra-nigeria.org/spip.php?article151> [Date de consultation : 30 juin 2010]

Libération [Paris]. 20 janvier 2010. Sylvain Mouillard. « Nigéria : la ville de Jos de nouveau en proie aux violences inter-religieuses ». <http://www.liberation.fr/monde/0101614770-nigeria-la-ville-de-jos-de-nouveau-en-proie-aux-violences-inter-religieuses> [Date de consultation : 6 juill. 2010]

Moms Club International Nigeria. 7 juillet 2010. Entretien téléphonique avec une représentante.

Nations Unies. 20 janvier 2010. Centre d'actualités de l'ONU. « Nigéria : Ban inquiet des violences interreligieuses dans la ville de Jos ». <&lt;http://www.un.org/apps/newsFr/storyF.asp?NewsID=21047&Cr=nig%E9ria&Cr1> [Date de consultation : 6 juill. 2010]

Autres sources consultées

Sources orales : Les tentatives faites pour joindre les bureaux du National Council of Women's Societies, du Women Resource Development and Protection Agency et du Young Women's Christian Association (YWCA) du Nigéria ont été infructueuses.

Sites Internet, y compris : Afrol News, AllAfrica.com, ASSIST News Service (ANS), British Broadcasting Corporation (BBC), Fédération internationale des ligues des droits de l'homme (FIDH), Freedom House, InfoSud Belgique (InfoSud), International Christian Concern (ICC), Internationale de l'éducation (IE), Le Monde [Paris], Nations Unies - Réseaux d'information régionaux intégrés (IRIN), Organisation mondiale contre la torture (OMCT), Organisation de la presse africaine (African Press Organization - APO), Reuters, Voice of America (VOA).



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